Nabil Helou

Extracts of Article in French

Extracts of Article in French:

Participation de Nabil Hélou à la IVème Edition à Essaouira (Maroc).
Le Symposium International de Sculpture organise au Maroc, a tenu sa quatrième edition au cours du mois de Mai 2003 à Essaouira.
Des artistes de renommée mondiale, venant de Yougoslavie, de Belgique, d’Allemagne, de France, de Suède, d’Italie et nabil Hélou du Liban, ont été invités à travailler la pierre ou le marbre, dans un parc en plein air. Chacun des sculpteurs a exécuté une sculpture qui fera partie du Musée de pierre dans la cité du vent. À la fin du symposium, Nabil Hélou a obtenu un trophée qui lui a été remis par le gouverneur de la ville d’Essaouira.

La production de nabil Hélou témoigne d’une grande diversité. Il a abordé avec bonheur différents langages : réalisme, figuration, symbolisme, abstraction… Il n’est pas de moyen d’expression qu’il ait négligé. Il a besoin d’entreprendre des recherches dans diverses directions pour se libérer de toutes les impressions, les sensations et les inquiétudes auxquelles il ne peut trouver une autre issue que son art.
L’art de Nabil Hélou se distingue par son originalité et sa puissance dynamique.

Un langage personnel
Nabil Hélou a trouvé un langage personnel qui se suffit à lui-même et agit, incontestablement, sur le spectateur. Pour le devenir d’une forme, l’attention de l’artiste se concentre sur un détail principal qui représente le point d’appui de l’œuvre et à partir de là, tout part, tout se construit harmonieusement : la naissance d’un plan, la détermination d’une distance pour la croissance d’une saillie, l’approfondissement d’un signe ou d’un détail.
Le modelé précis, mais élastique, suggère la palpitation des formes en mouvement. La sculpture se déplie dans l’espace d’une façon absolument libre ; elle ne gravite pas seulement sur un centre plastique, mais à l’air qui l’entoure et lui prête, grâce au jeu des ombres et lumières, un nouveau sens pictural.

Ces courbes, ces volumes, ces étirements, cette austérité, cette pureté, adaptés aux exigences de l’esprit moderne, enfin, cet expressionnisme contenu par je ne sais quelle réserve, voilà bien des raisons pour aimer les œuvres de cet artiste de grand talent.
Univers de finesse et de plasticité, monde de suggestion, l’art de Nabil Hélou est l’éclatement d’une intériorité.

Par Nicole Malhamé Harfouche, La Revue du Liban, 21- 28 Juin 2003.

Une Sculpture de Nabil Hélou orne la place du village à Mtein. 
….Nabil Hélou, jeune sculpteur de talent confirmé, traduit en volume et surfaces les énergies du matériau. On retrouve, confrontée dans son œuvre, une subtile dialectique du jeu entre le plein, le vide et la plasticité latente du matériau utilisé, que ce soit la pierre, le marbre, le béton ou la résine. Ainsi, le matériau, entre ses doigts, devient équilibre et œuvre plastique.
Nabil Hélou veut surtout, à travers sa dernière manière, exprimer des forces cosmiques, des volumes et formes en dehors de toute soumission à l’évocation du monde matériel. Il abandonne les références au monde réel, y fait rarement allusion. Il s’en tient aux formes et volumes abstraits qui se dressent dans l’espace au centre d’un monde, dont la clé lui a été donnée par la rencontre de son intuition et de son esprit de déduction, mathématique et scientifique.
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Nabil Hélou cherche à participer, à travers sa sculpture, à ce qui donne sa réelle dimension, intemporel à toute œuvre d’art, à savoir le pouvoir d’attribuer à tout spectateur la possibilité de participer, à sa manière, à la création de l’œuvre d’art et à la comprendre selon sa sensibilité propre.
Cet artiste se situe, résolument, dans la lignée de ceux qui pensent qu’une œuvre d’art est, avant tout, le portrait de l’âme et doit naître de la vision intérieure de l’artiste. Son univers est fait de finesse et de plasticité.

Par Nicole Malhamé Harfouche, La Revue du Liban, 26 octobre, 2 novembre 2002.

Nabil Hélou: «Une œuvre quadridimensionnelle»
….Sculpter, modeler ou couler des formes dans le métal, tailler dans la pierre, le marbre, le bois, imbriquer des matériaux, les assembler, les mélanger…
« C’est en faire, dit Nabil Hélou, des êtres en quatre dimensions ».
Ce sculpteur de 34 ans défend une théorie personnelle, celle de la sculpture en quatre dimensions et non en trois, comme il est admis communément. Parce que, pour Nabil Hélou, « le vide est la quatrième dimension. Celle qui introduit dans toute œuvre sculpturale quelque chose de spirituel et intellectuel ».
Il est vrai que les œuvres de ce jeune sculpteur sont le fruit d’une démarche intellectuelle, qui unit la virtualité d’un concept et la maîtrise de la matière. Des matières que l’artiste aime expérimenter et associer, pour « les doter d’un langage plastique, langage sans frontières, intelligible en tout lieu et à tout instant », indique-t-il.
Mais la sculpture, pour Nabil Hélou, est également un champ de sensations, de fulgurances et de sensibilité. « La sculpture dégage une énergie, explique-t-il. Le rapport du sculpteur avec la matière est intense, empreint d’émotions. Ces formes qui jaillissent d’un bloc massif sont une sorte de mise au monde, une naissance qui ne peut pas laisser leur auteur indifférent. » ….

Par Zeina Zalzal, l’Orient le Jour, 9 Avril 2003.