Mourane

Stratégie des religions

OPTIMISME ...

DU PRINTEMPS DEMOCRATIQUE A L AUTOMNE ISLAMIQUE NOUS SUBISSONS LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. LE NOUVEAU VISAGE DU MONDE SE DEVOILE AU GRAND JOUR. SURPRENANT ? NON

BIBLE & Stratégie

La stratégie biblique est à géométrie variable selon la vocation de ses trois obédiences : on passe de la Bible de l'élite à la Bible de tout le monde.

Le judaïsme

Croyant fermement à la supériorité de Yahvé, les juifs finissent par cultiver leur supériorité sur les autres peuples de la terre. Se distinguant par cette excellence, il n'y a nul besoin de la spolier par le prosélytisme. Le message de Yahvé est confiné au sein de la communauté à l'abri de l'humanité. Le pays de Yahvé est la Terre Promise et sa présence est permanente dans le Saint des Saints, au Temple de Jérusalem. La Tora est la bible de l'élite.

Le juif admet facilement l'idée d'autres divinités destinées aux nations : il faut bien d’autres cultes pour consacrer la suprématie de Yahvé.

A travers l'histoire, Yahvé Sabaot : le Tout-Puissant Dieu de la guerre échoue dans la défense de son petit territoire et le peuple hébraïque est disséminé dans le monde.

Dans l'attente du Messie, on voit que le judaïsme est attelé à récupérer la terre promise, à y consolider sa présence et réhabiliter le temple de Jérusalem, ce qui lui vaut pas mal de soucis ! A cette fin, il déploie tout son génie et ses moyens par un réseau bien ficelé dans le monde économique et médiatique. Pour les juifs il n'y a plus de place au hasard : dorénavant le hasard c'est nous !

Le christianisme

Le Christ a enfreint l'ancienne loi en ouvrant la Bible aux peuples, sans distinction. Le Christ a le mérite d'avoir désarmé Dieu, congédié les armées et pacifié le ciel.

La mission de porter la Bonne Nouvelle à l'univers a vite mené Pierre à Rome, capitale politique du monde connu, afin de la convertir en capitale de la chrétienté ce qui finira par se réaliser trois siècles plus tard. Dès lors l'importance de Rome prime sur celle de Jérusalem dont la reconquête avait mobilisé des vagues de croisades.

L'Empire Sacro-Saint est né. Il se module à travers le temps et établit des alliances dans la sphère des communautés d'intérêt. Après avoir vaincu les différents courants schismatiques, l'église a connu des dissidences d'ordre politique avec les Orthodoxes et peu théologiques avec les Protestants. Cette division de l'église finira par entamer son autorité et la séparer du pouvoir pour revenir au message authentique du Christ :

Mathieu 22 / 21. « Donnez donc à Caesar ce qui est à Caesar, et ce qui est à Elohîms, à Elohîms ! »

Au XXe siècle, l'influence des églises a connu la marginalisation par des courants de pensée laïques ou totalitaires jusqu'à l’initiative de Jean-Paul II qui mit fin à la Guerre Froide.

Au détriment des autres obédiences, l'église catholique s'est réservée la faculté de canoniser les saints, ce qui suscite l'enthousiasme de quelques nations ou communautés pour un bref moment. Devant la crise des vocations ce mouvement a été miraculeusement accéléré !

Le dernier rempart pour relancer l'épanouissement des églises demeure le mariage des prêtres et l'ordination des femmes. Le retour à la foi des pays du bloc de l'Est a donné un sursaut à l'église orthodoxe : sera-t-elle un jour l'avenir de la chrétienté, quand la femme sera l'avenir de l'homme ?

Le martyre étant passé de mode, la chasteté est devenue la reine des vertus et la morale chrétienne est spécifiquement condensée sur un codex sexuel qu'elle essaie de promouvoir.

La révolution des moyens de communication et des médias a vu fleurir des méthodes promotionnelles avec une pullulation d'obédiences spectaculaires ou de sectes eschatologiques qui brandissent la fin du monde et y remédient par la foire aux miracles, quel désespoir !

L'islam

La vocation du message islamique étant universelle, très tôt une stratégie d'expansion fut mise en place à commencer par les alliances matrimoniales pour réunifier l'Arabie et dans la foulée entamer la conquête extérieure. Le musulman, étant mandaté d'office de contraindre l'humanité au droit chemin, dispose de deux moyens de conversion : la parole et l'épée. Dans le Coran, l'usage de la force est licite pour amener les peuples à l'adoration de ALLAH, d'où l'appel à la guerre sainte : le Jihad. Le martyre du Jihad est naturellement sanctifié au paradis. Jamais de mémoire d'hommes, a-t-on vu autant de volontaires au Jihad, au martyre et au paradis, hélas !

Sourate 8 : AL-ANFAL (LE BUTIN)

39. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s'ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu'ils oeuvrent.
57. Donc, si tu les maîtrises à la guerre, inflige-leur un châtiment exemplaire de telle sorte que ceux qui sont derrière eux soient effarouchés. Afin qu'ils se souviennent.
59. Que les mécréants ne pensent pas qu'ils Nous ont échappé. Non, ils ne pourront jamais Nous empêcher (de les rattraper à n'importe quel moment).

Sourate 9 : AT-TAWBAH (LE REPENTIR)
5. Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
14. Combattez-les. Allah, par vos mains, les châtiera, les couvrira d'ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d'un peuple croyant.
39. Si vous ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. Et Allah est Omnipotent

Sourate 4 : AN-NISA' (LES FEMMES)
74. Qu'ils combattent donc dans le sentier d'Allah, ceux qui troquent la vie présente contre la vie future. Et quiconque combat dans le sentier d'Allah, tué ou vainqueur, Nous lui donnerons bientôt une énorme récompense.
84. Combats donc dans le sentier d'Allah, tu n'es responsable que de toi même, et incite les croyants (au combat) Allah arrêtera certes la violence des mécréants. Allah est plus redoutable en force et plus sévère en punition.

Sourate 48 : AL-FATH (La Victoire éclatante)
28. C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l'Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin.

Sourate 66 : AT-TAHRIM (L'INTERDICTION)
9. ô Prophète ! Mène la lutte contre les mécréants et hypocrites et sois rude à leur égard. leur refuge sera l'Enfer, et quelle mauvaise destination !

N'ayant pas d'héritier mâle, Mahomet légua son pouvoir à sa proche parenté. S’en suivit une série tragique de successions par l’assassinat des califes. Cette tradition est perpétrée dans la violence un peu partout dans le monde musulman.

La dissidence est apparue très tôt générant ainsi le courant chiite de Ali, quatrième calife, cousin et gendre de Mahomet. S'accaparant du pouvoir, les Omeyyades instaurent le sunnisme sur un modèle monarchique héréditaire et s'installent à Damas pour repousser les chiites vers la Mésopotamie. Plus tard, les Abbassides renversent leurs prédécesseurs et s'installent à Bagdad pour repousser les chiites vers la Perse.

Entre-temps, l'expansion musulmane arrive en Europe de l'Ouest par le détroit de Gibraltar. Si en matière de guerres religieuses les Croisades font référence, il n'en demeure pas moins que c'était une réaction aux «Croissanades» qui avaient généré un précédent de ce mode d'agression. Les Ottomans entament leur conquête par le détroit du Bosphore pour prendre l'Europe en tenaille. La chute de Constantinople signa la renaissance de l'Occident et la décadence de l'Orient.

Sous cette pression, dès le XIXe siècle, l'émigration des chrétiens d'Orient fut amorcée vers le nouveau monde, elle s'emballa entre les deux guerres jusqu'à la quasi-disparition de ces communautés de l'Oural à la Phénicie. De notre temps il faut chercher le « croissant fertile » en Amérique!
Le système politique étant intégré au texte coranique, il faut s’y référer sans cesse pour être en harmonie avec la pratique religieuse. Il est difficile de concilier les fidèles avec les lois de pays où le Coran ne fait pas foi. Ils sont conviés à composer provisoirement avec l'ordre établi et à dissimuler leurs intentions de le renverser le moment venu. Cette règle connue par « al-taquiya » a servi à préserver les Chiites de la décimation.

Sourate 3 : AL-IMRAN (LA Famille D'IMRAN)
28. Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux…

L'ordre mondial actuel ne laisse plus la place aux conquêtes d'antan, Dieu merci ! Depuis les années 1970, de sages résolutions vont pleuvoir en cascade par la définition d'une nouvelle stratégie dans « la conférence des pays islamiques ». La charte fondatrice stipule bien qu'il faille islamiser tous azimuts à tout prix :

*Affranchissement des citoyens musulmans subissant des lois non conformes au Coran à travers le monde.
*Libération de la Palestine et récupération de Jérusalem.
*Mise en oeuvre d'une politique active et ciblée de conversion à l'islam, notamment parmi des populations démunies allant des Philippines jusqu'aux noirs d'Amérique.
*Promouvoir le système démographique au détriment du système démocratique pour l'accession au pouvoir.
*Instauration de républiques islamiques (Mauritanie) ou à défaut radicaliser les lois à l’encontre des Dimmis : les non musulmans (l'Égypte et le Soudan). Plus tard, la révolution iranienne servira d'exemple.
*Libération par tous les moyens de contrées islamiques jusqu'à leur détachement de leur pays d'origine : Chypre, Érythrée, Cachemire, Philippines. Le phénomène va de l'effondrement de l'empire soviétique jusqu'à l’apparition de républiques islamiques dans les Balkans.
*Soutenir et armer les mouvements islamistes tel que le Jihad Islamique et les Talibans. Il suffit de constater le succès des mouvements intégristes remportant massivement les rares élections démocratiques en brandissant le slogan : L’islam est la solution.

L'or noir y est asservi au sein d'une multinationale de pétrole, de drogue, de trafic d'armes et de blanchiment d'argent avec la bénédiction des ayatollahs et de l'Occident.

Le Liban, étant un laboratoire d'avant-garde de cette cohabitation plus que millénaire, signe l'échec flagrant et désespérant d'une quelconque conciliation.
Le terrorisme répandu à travers des groupuscules disparates finit par s’instituer en terrorisme d'état dont les témoins gênants ne sont autres que les diplomates et les journalistes !

L'Afghanistan, au cœur de l'Asie centrale a attiré les deux grandes puissances sur son sol et a pu les enliser sans appel par l’aide de Allah. Loin de tout, ce pays devient la forteresse de Ben Laden. Avec lui, le terrorisme atteint son paroxysme sous une forme pure et idéaliste ; lui-même n'exerçant aucun pouvoir temporel sujet à opposition, il fait l'unanimité sans appel.
À l'heure actuelle, il se produit l'inverse du phénomène colonial par l'immigration de masse vers le vieux continent avec une infiltration générale de la société qui crée une situation dont on ne mesure pas encore les conséquences. Par expérience, le terrorisme y trouve un milieu tacitement favorable ou implicitement complice : notre étonnement répétitif n'est plus suffisant devant l'occurrence itérative des événements et ne satisfait plus les victimes hélas.

Dans le monde libre, on accorde peu d'intérêt à ces sujets par manque de temps. Le rythme de la vie impose une course permanente à la productivité et à la rentabilité sauf quand celles-ci se sidèrent par un attentat. La stratégie islamique a compris notre empressement et pour cela elle s'est emparée de la maîtrise du temps : Le temps c’est nous.

Dans l'attente d'une quelconque évolution, les pires actes sont commis par des fous de Dieu universitaires intégrés de longue date au monde libre. La démocratie et la tolérance promettent de beaux jours au terrorisme.

La morale

La pensée laïque n'a pas mis fin pour autant à la détresse humaine; elle inventa un nouveau mode de conquête civilisatrice par la colonisation militaire, politique puis économique quelquefois exploitant et lésant des continents entiers. Malgré une vocation théoriquement civilisatrice, la colonisation occidentale a laissé derrière elle un traumatisme immuable qui continue à mortifier nombre de pays. Etrangement, ces mêmes peuples victimes de l'empire ottoman durant quatre siècles, gouvernés avec barbarie, exploités et opprimés par les pires atrocités, n'expriment pas la même rancune à l’encontre de ce régime de coreligionnaire !

S'il est vrai que la laïcité a mis en exergue les Droits de l'Homme, elle nous a gratifié de deux guerres mondiales bien chaudes, puis d’une guerre froide qui alimenta par épizooties une multinationale de guérillas.

Le principe laïque aurait été d'un grand secours pour les esprits libres mais infiniment minoritaires dans le monde. À part les déconvenues de sa petite expérience le système laïque est complètement discrédité par les religieux de tous bords qui le considèrent comme un piètre refuge de petits penseurs. L’idée profane n'est que lâcheté et vile fugue devant la noblesse de la foi. La solution est la confrontation.

Partout le recrutement des fidèles se fait par l'entretien d’habitudes ancestrales, par la peur menaçante ou l'appât simpliste du miracle, par la béatitude éternelle ou le rachat substantiellement monnayé de communautés pauvres ou opprimées.

La pensée scientifique, usitée à mal escient, est entachée par l'invention de guerres balistiques, chimiques, bactériologiques, atomiques et bientôt cosmiques.

Toutefois, la végétation de cet état conflictuel ne pourra perdurer indéfiniment sans provoquer une réaction sans scrupule des grands ensembles humains indochinois où tous les ingrédients sont réunis pour rétablir un équilibre autrement « radique », qui fera mal.

Néanmoins l'espoir réside dans l'éveil, l'instruction et la recherche de la vérité qui sera rédemptrice pour la foi et fatale pour les croyances.

Ni peuples élus ni exclus
Ni Guerres Saintes ni Jihad

Qu’un Principe d'Amour nous embarrasse par la liberté responsable qui fait peur.