Marie Hadad

Marie Hadad - En Français

In French - En Français

Dès 1933, Marie Hadad est accueillie avec enthousiasme dans le milieu artistique parisien ; L'Etat français lui achète, pour le Musée du Jeu de Paume, son "Montagnard Libanais". Depuis, sa célébrité et sa notoriété sont allées de pair jusqu'à figurer dans le Bénézit. Elle a exposé ses oeuvres au Salon d'Automne jusqu'en 1937, prit part à la New York World's Fair (1939), à l'International exhibition de Cleveland (Ohio) en 1941, et à la même année au Musée de l'Université à Harvard. Mais sa consécration artistique fut partagée entre Paris et Beyrouth.

Marie Hadad, fut pour l'Occident le symbole d'un exotisme oriental traduisant par la peinture les régions pittoresques du Liban, brillant sous un ciel indigo, les montagnes arides aux pentes abruptes et escarpées, aux sentiers tortueux et rocailleux, les forêts touffues de pins géants et de thuyas, les fameux cèdres majestueux tant chantés par Lamartine... Avec une observation aigue de la nature, en coloriste admirable, elle nous emmène à travers les champs de genévriers, de câpriers ou de grenadiers, vers le village de Achkout et de Makin, dans les dédales du vieux souk de Beyrouth nous pénétrant de cette fraîcheur méditerranéenne...

Plus touchants encore sont ses portraits d'indigènes libanais, montagnards aux yeux têtus et farouches, brillant d'un éclat sombre, Fellanines au teint mat coiffés du Tarbouch, bédouines enturbannées au front bombé tatoué, jeunes hauranaises enjouées au visage hâlé d'un ovale parfait. Quant à ses petits gamins au torse couleur bronze, aux yeux veloutés, pétillants de vie, ils ressemblent à des "petits animaux sauvages" par leur regard effronté, insolent, espiègle et malicieux.

"C'est en ce monde mystérieux, dit Louis Vauxcelles, berceau des plus antiques civilisations, que nous fait pénétrer Marie Hadad".