Gisèle Rohayem

Gisele Rohayem - Impressions... Magazine

"J'ai toujours aimé le beau et eu un goût particulier pour l'esthétique". C'est ainsi que répond Gisèle Royahem à la question de savoir si elle aime peindre depuis toujours. "Je me souviens, par ailleurs, que je dessinais beaucoup et que j'aimais accrocher mes dessins comme tous les petits." Mais il a fallu de la témérité et de la passion à Gisèle Rohayem pour arriver à cette première exposition personnelle, inaugurée à Epreuve d'Artiste, Kaslik le 23 Juin et qui prend fin aujourd’hui même.

Apres ses années d'études à la Faculté des Beaux-arts de l'Université Libanaise et quelques expositions collectives, le peintre s'est enfin sentie prête à affronter seule le public avec 28 toiles. Peintes à l'huile, au pinceau ou au couteau et même rectifiées "au coup de main", ses œuvres partent de sentiments puisés au fond de l'âme. Elles ont sans aucun doute exigé beaucoup de travail et comme le dit l'artiste, "pour achever une toile, il faut payer la facture et celle-ci est lourde sur le double plan intellectuel et physique". Dans une unicité d'esprit, de souffle, de technique, se diversifient les sujets traités. Objets inanimés, fleurs êtres humains, visages effarouchés, tous sont reproduits par l'artiste dans une nouvelle conception de l'art pictural. "J'étais à la recherche de quelque chose qui était, en réalité, enfoui en moi.

Quand j'ai découvert l'expression moderne, je l'ai réalisée avec toute mon âme. Il est essentiel de beaucoup aimer son art pour fournir l'effort imposé. Et comme disait Picasso, il y a 1 % de talent et 99 % de transpiration". Quant aux teintes ocre qui prédominent dans l'ensemble des œuvres, Gisèle Rohayem les explique par la stabilité qu'inspirent ces couleurs ternes. "Elles me tentent énormément". Mais le bleu, le rouge ne sont pas dédaignés. C'est animée par sa foi en l'espèce humaine que Gisèle Rohayem peint..."

Gisele Rohayem - Impressions... Magazine, 3 Juillet 1992