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Roger Assaf

Producer

Curriculum Vitae

• Né à Beyrouth en 1941
• Comédien et metteur en scène libanais
• Etudes d'art dramatique à l'Ecole Nationale Supérieure d'Art Dramatique de Strasbourg
• Animateur du Centre Universitaire d'Etudes Dramatiques à Beyrouth de 1965 à 1968
• Fondateur de l'Atelier d'Art Dramatique de Beyrouth en 1968
• Créateur du Théâtre Hakawâti libanais (Théâtre du Conteur) en 1977
• Primé plusieurs fois aux festivals de Carthage et du Caire
• Spectacles présentés à Paris en 1983, 1992, 1994, 1996, 1999 et au Théâtre des Nations en 1984
• Membre du Centre International d'Ethnoscénologie
• Professeur d'art dramatique à l'Institut National des Beaux-Arts de l'Université Libanaise depuis 1966 et à l'Institut des Etudes Scéniques et Audiovisuelles de l'Université Saint-Joseph depuis 1990
• Auteur d'un ouvrage en arabe sur le Théâtre et l'Islam: "La Mise en Théâtre ou les Masques de la Ville" (éd. Dar al Muthallath - Beyrouth, 1984)
• Président de SHAMS depuis 1999

(Se référer à l'article "ASSAF Roger" dans le "Dictionnaire Encyclopédique du Théâtre" de Michel CORVIN)

Beyrouth, le 14 Août 2006

Je ne désire du bonheur que le chemin qui y mène.
Il ne m'est prière que porte ouverte sur un ciel indivis

Roger Assaf

Je n'ai de mon passé qu'une demi mémoire,
La moitie qui est femme et porte des enfants
Qui naitront jamais, dont je connais l'histoire
Et qui chantent sans voix les comptines d'antan

Beyrouth, le 14 Août 2006
(Nous allons bien, et vous?)

Ils sont près de 450, les enfants surpris par la "pluie d'été, morts pour moi, entre deux treizièmes de mois (entre le 13 juillet et le 13 août), je n'ai pour eux que des fragments de prière, pour eux qui m'ont offert le plus précieux des présents.
Ils m'ont fait don de leur mémoire, une mémoire plus vaste que le visible. Ils m'ont révélé que le meilleur de nous-mêmes était encore à naître. Ils m'ont fait voir le Liban tel qu'ils l'ont enfanté. Je l'ai regardé et je l'ai regardé et je l'ai aimé, plus rien ne m'est laideur de son humanité.
A quel âge une ville entre-t-elle dans sa puberté? Le sang que répand son ventre de temps à autre est-il un indice? Peut être enfanter sans douleurs? Ses collines sont-elles gonflées de lait maternel?
Je suis à son chevet, guettant le moindre signe dans le marc de café, l'attente a goût de sel, de pierres et de sueurs d'été.
La vie au ralenti laisse passer les morts entre l'ombre et la nuit. Je n'ai qu'une prière qui cherche son orbite dans l'horlogerie du ciel.
Toi qui crois avoir une autre religion que la mienne,
penses-tu pouvoir jouir de la lumière sans la partager?
Si tu prends la ville tu n'auras pas ses morts,
si tu prends la terre tu n'auras pas les étoiles,
si tu prends ma vie tu n'auras pas mon nom.
Toi qui penses que nous avons tous la même religion,
toi qui crois que les arbres prient le même Dieu que nous,
appuie ton ombre sur la mienne,
pose tes pieds sur mon chemin
et tiens-toi au plus haut du monde.

Roger Assaf


La ville de miroires, hakawati


La ville de miroires, hakawati