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Art in the press

Cent cinquante mille photos de presse représentant l'unique histoire du Liban

"Penser sans images, c'est sculpter un mirage", tel a dit Aristote pour démontrer l'importance de l’image et son rôle primordial dans la retransmission du quotidien et en faire un chemin qui mène à la réflexion. Une photo inspirée du quotidien, dépasse le réel vers l'imaginaire créant ainsi un art humain splendide et éternel.

Selon ces critères, "la banque des photos libanaises" a été crée. Cette banque est un groupe d'archive qui raconte l'histoire du Liban moderne en l'an 1958, la guerre civile en 1975, l'invasion israélienne de 1982, la libération du sud libanais en 2000 et l'attaque israélienne en 2006. Ces photos de presse ont été utilisée pour transmettre les évènements mais elles ont été abandonnées parcequ'on croyait qu'elles n'avaient plus de rôle or ce n'est pas le cas. En effet, elles sont parues dans un nouveau décor représentant un conte, une histoire qui vise à dépasser le mal et le danger que les photographes aient vécus pour immortaliser des moments uniques.

Dans cette collection, on trouve 150 mille photos, quelques appareils photo, des négatifs, des télégrammes et des lettres. Cette collection appartient à 67 photographes de presse dont 11 ont péris et devenus des martyrs et Georges Sémirdjian est le plus fameux parmi eux. Ces photos ouvrent une voie vers l'histoire du Liban et elles représentent un héritage national qui a évolué vers le niveau de l'art. Une photo peut résumer ce qu'un livre peut dire en 100 pages et c'est ce qu'a expérimenté l'artiste libanais NaÏm Farhat qui a opté pour l'aventure et a décidé d'acheter cette représentation historique qui fût oubliée sur les toits des établissements de presse. Avec ce geste, NaÏm Farhat a crée une collection ou plutôt une banque de photos de l'histoire du Liban et raconte l'histoire d'une aventure avec des photos changeant ainsi les moments inertes en un art d'une valeur inestimable.

La photo: un panorama historique et une valeur artistique

A travers l'histoire, le rôle de la photographie a changé due à la consommation phénoménale et à l'usage fréquent. En effet, elle n'est pas traitée comme le cas d'une peinture. La photo a contribué à retransmettre les évènements en montrant ce qui se passe et ceci induit à parler de la création d'une langue muette bâtissant ainsi un art qui s'entrelasse avec le temps et l'espace. Une Photo emprisonne le moment et l'évènement pour les immortaliser en gardant un aspect vif qui rend la vie passante, une histoire et un témoin des évènements qu'aucune mémoire ne pourrait tenir en ses moindres détails. La photo est un chasseur qui a pour proie le temps fugitif qui se manifeste dans un document de temps, de lieu et de sentiments avec une touche esthétique.

Une photo de presse est un moyen de connexion entre le photographe qui propose une vision neutre et le spectateur qui lit cette photo en se référant à des bases sociales et psychologiques comme a dit le chercheur français Jean d'Avignon "la photo est une expérience de beauté et une imagination sociale qui n'est pas adressée seulement à l'oculaire, mais aussi, elle est adressée au spectateur afin de faire bouger ses sentiments" pour qu'elle devienne un langage plein de sens.
La photo donne à chaque sujet et évènement une dynamique spéciale car elle transmet des informations et garde les évènements, aussi, elle a un double rôle de communication puisqu’elle s'avère être un message et un moyen accessible à toutes les classes sociales, ce qui a fait que la presse ne se limite pas aux signes oraux seulement en la composition de ces messages, mais aussi, elle utilise la photo qui consolide le sens et l'idée et se reflète en elle d'une manière plus impressionnante et plus attirante car la dimension visuelle a pu enrichir le mot et l'éclairer pour devenir complémentaire mais aussi plus importante que le mot lui même parce qu’elle couvre le contenu d'une manière plus rapide, réussie, détaillée et précise parce que le "receveur" ne se contente plus d'une description orale d'un évènement mais cherche à voir aussi.
Ainsi apparait le rôle informateur de la photo qui a une dimension informatrice et artistique vu qu'elle attire l'attention, crée l'intérêt et exalte les sentiments, c'est ce qui a fait d'elle une mémoire vive et un document concret et préservé dans l'histoire.

Les photos comme mémoire vive du Liban

La collection de la banque des photos a réussi à devenir un panorama de l'histoire Libanaise. En effet, elle est considérée comme le fruit de l'effort personnel produit par le photographe de presse pour qu'il soit plus proche de l'évènement et de l'histoire. L'histoire du Liban révolté qui malgré l'insignifiance de sa superficie a pu être la scène des plus grands problèmes intérieurs et les influences étrangères car malgré les années de cohabitation pacifique qui ont marqué la fondation du pays, les évènements ont explosé avec la terrible guerre civile en 1975 et a ouvert la voie à des membres extérieurs pour s'infiltrer sous prétexte de la protection qui n'a fait qu'ajouter une rupture utilisée par Israël comme chemin pour envahir le Liban. Alors, il s'est élevé au sein du Liban révolté des mouvements de résistance palestinienne et de différentes idiologies mondiales qui sont en conflit comme les marxistes, les nationalistes, les musulmans et les révolutionnaires. Tous ceux là on essayé de s'imposer pour rejeter les conspirations ce qui en résulte des résidus qui ont crée une convivialité fragile. Le résultat de tout ceci était une inhumanité qui se manifeste par l'assaut sur Bierut, le massacre de Sabra et Chatila et l'invasion du sud libanais.

"Le Liban était une scène des évènements les plus ravageur." (The Guardian 20-12-1986).
Au milieu de tous ces évènements, le rôle de la photo a évolué et devenu un supporter principal de l'acte humanitaire qui a présenté au monde les nouvelles d'un pays qui souffre, ce qui lui donne son aspect dynamique car ces évènements ont marqué l'âme du photographe qui était à son tour un révolutionnaire qui avait pour arme un appareil photo et son esprit d'artiste doté d'une vision différente qui donne à cette photo un nouvel aspect et a manifesté aussi un don humanitaire et un attachement profond au principe, à l'acharnement pour une cause et l'insistance pour arriver à créer cette photo différente et c'est ici qu'apparait le profond caractère qui l'emporte au surréalisme.

Le surréalisme de la photo de presse

Le surréalisme est un courant artistique et réflexionel qui symbolise l'au-delà du réel. Ce courant s'est manifesté clairement dans cette collection photographique par son analyse de la réalité d'une manière consciente et qui porte à une autre réalité plus effective, visionnaire et vaste qui utilise les contenus qui dépassent le réel alors elle s'est concentrée sur le contenu plus que la forme. Pour cela, il se trouve qu'elle contient des symboles et des découvertes infinies impulsivement qui peuvent être vues tel que mystérieuses. Le spectateur, ainsi, devrait essayer de déchiffrer ce mystère vu que les photos immortalisent des moments qui dépassent la réalité et l'immobilité matérielle pour remémorer l'idée, la vision et le débat existants entre la photo et l'idée humaine vive. Si le photographe ne préserve pas une mémoire de ses idées on n'aurai jamais pu distinguer l'exclusivité de l'histoire libanaise et on n'aurai jamais vu le fin fil qui relie la mort et la création.

Anis saidani